Le Nicaragua
Avant de parler de ma Samanthanita et d 2 ou 3 petites choses, voila ce qu’il y a eu depuis 10 jours :
2 grands voyages avec Tica Bus pour passer les frontières du Nicaragua puis récemment du Costa Rica. Le voyage en bus de luxe avec une compagnie qui dessert en gros les capitales. Puis une semaine au Nicaragua, voyage rapide mais le Costa Rica m’appelle.
Une semaine dans un pays pauvre avec une violence réelle et une insécurité que l’on ressent vraiment, voire même que l’on vit. Pour une fois que j’achetais une bouteille de vin rouge et du vrai chocolat on me vole tout cela ! Deux gamins en vélo, moi sur le coté du trottoir avec mon sac plastique de bonheur et puis voila…. Et certitude, je cours moins vite que 2 mecs sur un vélo ! Et mieux encore, je suis bigleux vu que j ai pris un autre chemin pour essayer de les rattraper et que finalement j’ai couru ½ heure derrière un mauvais vélo, certain que c’était eux et tout content de les rattraper après une visite rapide et nocturne de la ville, juste de quoi bien se pommer !… Il faut bien que je me trouve des excuses pour faire un peu de sport !
Léon pendant 4 jours après une nuit dans la capitale de Managua, inutile mais halte obligatoire pour récupérer un bus (tout comme Tegucigalpa, capitale de l’Honduras)En plus ici tout ferme à 22h, impossible de bouffer quelque chose ou de boire un truc après, c’est vraiment le couvre feu. Donc on file sur Léon, la petite ville typique avec son quotidien, son marché, ses vendeurs ambulants, ses routes jamais finies, ses bus qui roulent à 20 km/h, ses gamins dans la rue et ses auberges de jeunesse « ambiance ambiance…. ». Ici au Nicaragua, le cheval est un moyen de transport, les bananes et les haricots la base de l’alimentation avec le riz et les touristes un moyen facile de faire de l’argent et l’arnaque est facile. Quand je parle en Espagnol on me répond en Anglais ! Un mois de cours pour ça ! Ce qui me rassure c’est que c’est la même chose pour tous les etrangers. Une balade autour d’un lac et d’un volcan, ça vous rappelle quelque chose ?
Et puis 3 jours sur la côte pacifique…. Plage, balade dans les alentours, un peu de temps pour lire, le soleil, les petits restos de poissons et puis voila, maintenant c’est le Costa Rica. Je ne peux pas réellement dire que je connais le Nicaragua de la même manière que le Guatemala .mais c’est un pays qui mérite que l’on s’y attarde Voila pour le résumé de ce début de février.
Samanthanita… Samanthanita n’est plus…. Elle en avait assez de voyager, de barouder en Amérique centrale avec moi. Le climat du Nicaragua lui a plus, il est vrai qu’il fait ici 35° C, les bières sont bonnes. Pourtant on était bien ensemble (enfin, c’est ce que je croyais….), on rigolais, on s’amusait à prendre des photos. Je faisais vraiment attention à elle, elle rencontrait du monde, elle avait un parrain et une marraine…. On était heureux, voila tout… Et voila que sa vie, ma vie change, ce soir là dans ce bar bien sympa où nous payons une bière à une dame qui vend des petits gâteaux… Et qui récupère au passage la Samanthanita… Il n’y a plus qu’à espérer qu’elle fera une petite fille heureuse… Que dois-je faire. La remplacer aussi facilement qu’une bière vide ? Garder son album photo en mémoire ? Aller à sa recherche ? Me bourrer la gueule pour l’oublier ?... Je ne sais pas, je suis perdu, aidez moi, j’attends vos suggestions…
Voici le quotidien de ces enfants, nombreux au Nicaragua, dans la rue, souvent envoyés par leurs parents pour quémander quelques Cordobas et qui se chouttent à longueur de journées au pétrole… Pour ceux qui connaissent la chanson « Me gusta la gasolina… » J’en ai compris tout le sens ici… Que faire à part lui payer quelque chose à manger et lui dire 2 phrases inutiles pour sa petite santé ? Voici la grande impuissance du voyageur qui ne fait que passer.
Ici le Monde, à vous la France